Correcteurs d’orthographe : des fautes échappent à leurs filets
Un bon rédacteur se doit de faire un sans faute lorsqu’il écrit. L’erreur est toutefois humaine et il arrive que des fautes arrivent à se glisser, involontairement dans l’article. Pour les corriger, il doit se relire et utiliser un logiciel de correction. Ce dernier est-il fiable à 100% ?
Le rédacteur est son propre correcteur
Après rédaction d’un article, le rédacteur doit se relire. Il doit le faire plusieurs fois jusqu’à ce qu’il soit totalement satisfait de son article. Une première relecture est conseillée juste après la rédaction, puis une deuxième le lendemain. Il est important de laisser s’écouler quelques heures entre les deux relectures pour prendre un peu de recul. Cela aide à détecter facilement les fautes. Aussi, à chaque relecture, veillez à la faire à haute voix, car les intonations permettent de détecter les phrases trop longues, les fautes de tournure et l’absence ou le mauvais emplacement d’une ponctuation.
Word est son second correcteur
Le document Word est l’outil le plus utilisé par les rédacteurs. Ce dernier est pourvu d’un correcteur orthographique qui donne quelques indications durant la rédaction. En effet, dès qu’on commet une erreur, l’outil va souligner le mot. En cliquant dessus, il vous donne quelques suggestions. En cas d’erreur de frappe, cette aide est la bienvenue.
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Toutefois, il y a des cas où le correcteur orthographique de Word nous induit en erreur. C’est notamment le cas lorsque vous utilisez deux mots similaires. Il ne fera, par exemple, pas la différence entre « près de » et « prêt de » même lorsque leur usage ne correspond pas au contexte. Pour cause : ces deux mots existent dans son dictionnaire et tant que vous les écrivez correctement, il ne fera pas la différence. Vous pourrez ainsi écrire « Il est prêt de moi » sans que Word vous en fasse la remarque. Vous obtiendrez la même réponse même lorsque vous lancez la vérification de la grammaire et de l’orthographe.
Pourquoi le correcteur de Word fait-il ces erreurs ?
Tout simplement parce que l’outil a été programmé pour détecter les fautes d’orthographe et de grammaire sans tenir compte du contexte. Son dictionnaire est aussi obsolète. C’est ce qui explique pourquoi il fausse des mots corrects, puisqu’ils ne figurent pas encore dans son dictionnaire.
Face à ces défaillances, utiliser d’autres logiciels de correction est fortement conseillé. Cependant, là encore, rien ne nous assure qu’ils sont totalement fiables.
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Les logiciels de correction le corrigent à la suite
Même après relecture et utilisation du correcteur orthographique de Word, le rédacteur doit utiliser un logiciel de correction. Conçu pour corriger tous types de textes, ce dernier est plus habilité à détecter les fautes de grammaire et d’orthographe qui auraient pu nous échapper. Il existe toutefois différents logiciels. Certains sont plus évolués que d’autres donc il est conseillé d’utiliser un qui soit connu et réputé. Grâce à un logiciel de correction, il est possible de :
- trouver les fautes de frappe : même lorsqu’on relit le texte, il n’est parfois pas évident de trouver un « e » de trop ou une terminaison écrite en « er » alors qu’on aurait dû mettre « é » ;
- détecter les mauvaises ponctuations : il faut souligner qu’une virgule mal placée peut changer tout le sens d’une phrase. Cela peut aussi fausser la conjugaison et sa terminaison ;
- éviter les répétitions puisque certains logiciels donnent des suggestions de synonymes. D’autres peuvent également indiquer un verbe faible à remplacer, des mots trop souvent repris …
Autrement dit, les logiciels de correction complètent les lacunes que les rédacteurs auraient pu faire. En plus, ils permettent souvent de corriger les erreurs en un seul clic ce qui fait gagner du temps.
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Les logiciels de correction sont-ils fiables ?
Bien qu’ils soient pratiques, il ne faut pas se fier à 100% à ces outils. Ils sont certes gérés par des robots, mais ces derniers n’ont pas de raisonnement logique. C’est pour cela qu’ils laissent passer des fautes et si on n’y fait pas attention, on risque de commettre encore plus d’erreurs qu’avec le texte original.
Quel genre de fautes commettent-ils ?
Parmi les fautes qu’ils reprennent souvent, on peut citer :
Les sonorités similaires :
Tout comme le correcteur de Word, les logiciels de correction ne savent pas différencier les mots de sonorité similaire. On peut ainsi confondre « près de » et « prêt de » sans qu’ils nous avertissent. Il en va de même avec « or » et « hors », « vingt » et « vain » … Tant que vous les écrivez correctement, ils ne seront pas considérés comme des fautes même s’ils ne cadrent pas du tout avec le contexte.
Pour éviter de telles erreurs, vous pouvez utiliser un correcteur qui propose une « alerte homophone ». Grâce à elle, vous pourrez vous assurer que vous avez bien mis le bon mot ou non.
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l’accord du participe passé :
La grande majorité des correcteurs se trompent souvent au niveau des accords du participe passé. La raison est qu’ils ont été programmés pour les accorder avec le mot qui les précède. Cela engendre pourtant des confusions dans certaines phrases.
D’une vue globale, la règle est que le participe passé s’accorde avec le COD lorsque celui-ci est placé devant le verbe. Et lorsqu’il se situe après, il n’y a pas d’accord.
Le problème, c’est que les logiciels de correction l’appliquent à la lettre. Ils vont alors fausser l’accord lorsque vous écrivez « Nous avons mangé des biscuits et des friandises qui étaient délicieux ». Pour le correcteur, la logique veut qu’on écrive « délicieuses » puisque selon lui, le mot s’accorde avec « friandises ». Or, dans cet exemple, on a encore les biscuits, un nom masculin qui l’emporte donc sur le mot féminin.
Il est donc important de vérifier à chaque fois quand le correcteur vous indique ce genre de fautes. Dans ce genre de situation, seul le raisonnement du rédacteur peut lui éviter de commettre une nouvelle faute. Et si, en tant que rédacteur, vous avez quelques hésitations, le mieux c’est de confier votre texte à un correcteur professionnel.
Le correcteur professionnel est son dernier recours
Une fois toutes ces étapes passées, solliciter les services d’un correcteur professionnel en chair et en os est conseillé. Ce dernier maîtrise encore mieux la langue de rédaction que le rédacteur. De plus, contrairement aux logiciels, il raisonne selon la logique des choses et place chaque phrase dans son contexte. Il peut ainsi détecter facilement les mauvais choix de mots, les mauvaises tournures, …
Ce qu’il faut garder en tête c’est que les correcteurs orthographiques ne sont que des aides et non des solutions. Ils peuvent vous aider à corriger quelques fautes, mais il ne faut pas se reposer entièrement sur eux.